Littérature

LITTERATURE | Zombitions d’Aurélie Mendonça

zombitions-545148Depuis le début de l’humanité, la fine fleur des guerrières, les Nécrocides, contrecarrent les Maîtres Zombies dans leurs plans de domination du monde. Jusqu’à la dernière génération, les lignées de tueuses s’en sortaient plutôt bien, et aucune Apocalypse ne fut à déplorer. Puis arriva Evangeline Rose.

Née dans une famille où se sont brillament illustrées toutes les précédents tueuses, Evy peine à marcher dans leurs pas. Ne devant sa survie qu’à une chance insolente, c’est pourtant sur sa génération que va peser le plan final des Maîtres. Pour son plus grand malheur, elle devra mettre de côté shopping et écriture de romans pour se consacrer à la mission qui fait d’elle une Nécrocide. Mais allez sauver le monde avec un Microbe dans le tiroir.

La magie est partout. Dans chaque souffle du vent, dans chaque brin d’herbe, dans les bruissements des feuillages, dans la fuite silencieuse d’un animal sauvage. Elle est en nous, et autour de nous.

Un grand merci aux éditions Rebelle pour cette nouvelle lecture. Dès qu’il est question de zombies, de morts-vivants ou d’apocalypse, je ne me pose pas de questions. J’y vais en fermant les yeux. J’aime découvrir les nouvelles parutions autour de cette thématique. J’ai lu de très bonnes choses et d’autres qui furent plutôt moyenne.

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Je classerai malheureusement Zombitions dans la catégorie des ouvrages plutôt moyens. Pour autant, l’auteur semble avoir quelques bonnes idées pour son intrigue et ce n’est pas tant ces dernières qui m’ont déçu que la manière dont elles furent traitées.

En effet, le prologue ainsi que la quatrième de couverture donne quelques pistes sur l’univers qui sera développé par la suite. L’idée de Nécrocides devant tuer des morts-vivants, revenus à la vie par l’intermédiaire d’un magicien m’avait vraiment plu. J’ai beaucoup plus l’habitude de zombies qui reviennent à cause d’une épidémie quelconque, d’un vaccin aux effets secondaires imprévus. Aurélie Mendonça s’éloigne des « clichés » usuels du genre. Elle propose quelque qui m’a un peu fait pense au vaudou. Cela change agréablement de ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant.

Le prologue est assez intéressant et il pose les bases de l’intrigue qui sont plutôt classiques mais qui fonctionnent toujours aussi bien. Nous retrouvons, par exemple, une famille qui se transmet des pouvoirs bien particuliers depuis des générations, une jeune femme qui semble être l’élue… Cependant, malgré tout, il a su piquer ma curiosité. Il y avait dès lors des mystères qui se posaient. Malheureusement, dès le premier chapitre, cette lecture s’est révélée plus houleuse que je ne le pensais.

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Effectivement, il y a quelques défauts qui m’ont réellement dérangé. La première chose, c’est le personnage principal, Evangeline Rose. Déjà, son nom se rattache clairement au genre littéraire de la bit-lit. Il est très cliché et j’ai aussi ressenti cela quand je la voyais agir et penser. Son sens de l’humour et de la répartie était grotesque, pas du tout subtil. Son comportement était énervant, digne de celui d’une adolescente alors qu’elle a presque la trentaine et qu’elle est enceinte. Sa maladresse est censée mener à des situations drôles mais j’ai plutôt levé les yeux au ciel de désespoir. C’était toujours trop, il y avait trop de clichés.

Ensuite, dès les premières pages, il y a des ellipses narratives un peu bizarres, incompréhensibles. Dès le tout premier chapitre, j’ai remarqué qu’il manquait, à mon avis, quelques paragraphes de transition pour donner plus de fluidité au récit. Pour ne donner qu’un exemple au début du roman, le personnage principal est chez elle où elle lambine sur son canapé, en faisant du shopping en ligne mais son chat l’interrompt. Le paragraphe suivant, elle se retrouve dans une cabine d’essayage d’une petite boutique lyonnaise. En le lisant, j’avais l’impression d’avoir manqué quelques choses. Et c’est arriver un certain nombre de fois. Je n’ai pas vraiment accroché à l’histoire, au personnage principal, à la manière dont le tout était raconté. Seul le prologue, au final, me semblait véritablement travaillé. J’ai fini par abandonner ma lecture.

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Zombitions semblait avoir de bonnes idées à développer mais, malencontreusement, le style de l’auteur ne m’a pas du tout convaincu : trop de clichés, une héroïne trop cruche avec quelques réflexions pseudo-philosophiques et qui, disons-le franchement, est plus ridicule que drôle, des scènes avec des zombies qui sont loin d’être effrayants… Dommage ! J’aime particulièrement les morts-vivants pour, justement, leur côté un peu terrifiant, de s’attendre à une attaque…

C’est loin d’être le meilleur roman du genre. Pour un lecteur ou une lectrice qui cherche un roman autour de ces créatures avec de l’humour, une petite dose de chick-lit, je recommande plus facilement la série de Jesse Petersen dont Zombie thérapie est le premier tome. Bien plus drôle, bien mieux fait…

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